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Essais (EP)

by Libres Ratures

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David UNKNOWPROD
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David UNKNOWPROD Très belle découverte libres Ratures essais et un très bon EP rap français j’adore l’album force pour 2020 cet album me fait penser au groupe puzzle à l’époque Favorite track: Rimes Et Rames.
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1.
Intro 02:14
J'expulse des mots dans le but que les idées circulent Et selon mes calculs, expertisés jusqu'à la virgule, J'ai rien à perdre à part du temps dans cette aventure. Autant en profiter, le tout sera peaufiné, soyez-en sûr ! Aucune censure en vue, aucune agression textuelle. Juste des sous-entendus empreints de doubles sens résiduels. L'approche diffère mais l'impact est ultime. Il faudra s'y faire, je travaille un style un peu plus subtil. Attends, c'est tout ? Pas tout à fait... Attentif au sens, dans mon innocence je cours après. Distancé et dans mes pensées, comme à mon habitude, L'attrait d'un exercice sensé vient compenser cette lassitude. Assidu dans mes recherches de schémas symétriques, A s'y méprendre ils égalent une démonstration arithmétique : Une suite logique dont la métrique est le pied. Le terme de technicien lyrique me désigne et me sied.
2.
En transport, la bienséance est un mot vide de sens Mais je me balade encore dans le réseau d'Île-de-France, Dépité : y a pas plus d'humanité dans les gens que je croise Que de qualité dans un stand de foire. Cherchant désespérément dans l'oeil des gens Une once d'échange, ne percevant que des regards méchants, Méfiants, déviant devant un dépliant, Bavant sur un bas-ventre ou défiant d'un air très chiant, En solitaire, je passe près de deux heures par jour Avec des hommes-mystères, introduit dans leur parcours. Tous se foutent de tout même des actes inciviles Et y a que les miss du genre missile qui ne passent pas invisibles. Dans un cadre pareil, comment te dire que je n'ai pas la rage De voir que les wagons s'enchaînent et qu'on est tous de passage. Ecoute bien, ça vient de loin même si t'es dans le coin. La vie défile et je te raconte quand j'étais dans le train. Paye ton ticket, passe ton pass Ou saute le tourniquet comme Chirac. On raque pas, on passe ! Reste droit ! Qu'est-ce que t'as ? Presse le pas ! On stresse le tas ! Chaque jour on t'emmène vers le bas ! Paye ton ticket, passe ton pass Ou saute le tourniquet comme Chirac. On raque pas, on passe ! Reste droit ! Qu'est-ce que t'as ? Presse le pas ! On stresse le tas ! Chaque jour on t'emmène vers le bas ! Connexions constantes, communications contraintes... Feintant l'occupation, les distractions y vont bon train. Des smartphones dans toutes les mains, pour les passagers Commence à s'installer un moment de déni à partager. Entassés dans un carré ou en face à face, Certains matent par la glace pour pas se confronter à des carapaces. Change de métro, rien ne change, même pas la crasse. Chacun fait savoir à l'autre que dans sa vie l'autre n'a pas sa place. L'indifférence en cataplasme ne m'indiffère pas. Poussé à faire des choix, je me coupe de tout grâce à mon MP3. Entre eux et moi, je vois pourtant des correspondances Alors qu'on pense qu'arracher un sourire devient une récompense. On se déshumanise et on se laisse faire. On reste fier tant qu'on fait tourner l'activité tertiaire. Ce fonctionnement espiègle a des airs de chantage, Attachés à la tâche pour qu'eux, sans tache, ils se prennent un pourcentage. Paye ton ticket, passe ton pass Ou saute le tourniquet comme Chirac. On raque pas, on passe ! Reste droit ! Qu'est-ce que t'as ? Presse le pas ! On stresse le tas ! Chaque jour on t'emmène vers le bas ! Paye ton ticket, passe ton pass Ou saute le tourniquet comme Chirac. On raque pas, on passe ! Reste droit ! Qu'est-ce que t'as ? Presse le pas ! On stresse le tas ! Chaque jour on t'emmène vers le bas ! Incident technique : descente aux enfers. Une foule s'agite pour s'agripper à des barreaux en fer. Ça s'affole, tout le monde scrute et s'affaire, Ça se presse dans tous les sens alors qu'y a pas grand chose à faire. Cette impatience est couverte par des perturbations, Gesticulations qui justifient notre sale réputation. J'ai jamais vérifié ailleurs qu'ici Mais reste persuadé qu'on ne fait rien de bien à faire les imbéciles. Fierté, orgueil ou peur de l'autre : Le peuple se gausse quand on en parle, moi je reste à fleur de peau. Métro, RER, tram ou transilien Tranchent les liens qui nous ressèrent dans des repères qui nous le rendent si bien... Je t'ignore, tu m'ignores, on s'ignore, J'ai tort, t'as tort, on a tort, alors qu'on soit d'accord : Si j'y pense si fort à chaque montée C'est que j'ai peur de ne jamais plus subir l'effet du choc escompté.
3.
Plus grand est le défi, plus important est l'enjeu Alors mon exigence sévit dès lors que je mets ma plume en jeu. La qualité : mon objectif. Je le dis franc-jeu. Je suis trop sceptique, voilà pourquoi j'hésite à sortir le grand jeu. Entre un avis tranché et une barrière franchie, Je ne compte plus les heures à penser que je peux en sortir grandi. Le temps s'écoule, constant, sans qu'il flanchisse Alors je le prends tout en étant conscient que toutes mes nuits blanchissent. J'épouse une base rythmée en guise de métronome Qui me pousse à éplucher mes idées sans jouer les Économes. Ma plume ne s'use pas pour plaire aux normes ! Dans le fond elle s'applique juste pour donner de la verve aux formes. Mon espace de cogite est codifié, Restreint par la rythmique mais ouvert s'il faut le modifier. Amateurs de simplicité vous serez horrifiés. Le tout est bonifié grâce au temps passé à le fortifier. Écoute, chez moi la plume est efficace ! Mes couplets s'écoutent attentivement, aux attentifs je les dédicace. Tous ceux qui se cassent le cerveau, les perspicaces, Droits à la verticale, les nerfs en fer et de bêtes de cervicales. Écoute, chez moi la plume est efficace ! Mes couplets s'écoutent attentivement, aux attentifs je les dédicace. Tous ceux qui se cassent le cerveau, les perspicaces, Droits à la verticale, les nerfs en fer et de bêtes de cervicales. Reste en éveil car la cadence est toujours condensée. Ceux qui y prêteront attention seront récompensés. Prends ton temps pour écouter si t'es décontenancé Et rends-toi compte que la substance des vers est plus riche qu'on le penserait. Pour ma part c'est dans cette caste que j'évolue. L'étendue des thèmes est vaste et l'entêtement est clairement résolu. Malheureusement les plus doués sont méconnus Pourtant prônant tant l'harmonie que la paix comme l'aurait fait l'ONU. Malgré tout, subsiste encore la félonie. Aujourd'hui, j'ai mal au Bic en voyant qui détient l'hégémonie Acquise grâce à des paroles fades sur fond de mélodie Donc les connaisseurs les renient car leur propre égo les honnit ! Y a que quand c'est carré que j'apprécie ! Quand c'est varié et travaillé jusqu'à ce que ça déchire ! Quand le tout est en phase : basse et kick, phases et rimes. Moi j'estime que le but est d'éveiller des salles avec des salves précises. Écoute, chez moi la plume est efficace ! Mes couplets s'écoutent attentivement, aux attentifs je les dédicace. Tous ceux qui se cassent le cerveau, les perspicaces, Droits à la verticale, les nerfs en fer et de bêtes de cervicales. Écoute, chez moi la plume est efficace ! Mes couplets s'écoutent attentivement, aux attentifs je les dédicace. Tous ceux qui se cassent le cerveau, les perspicaces, Droits à la verticale, les nerfs en fer et de bêtes de cervicales. Titre "émérite" mérité en termes de rédaction... La vérité c'est que chaque phrase passe par la réfaction. Mon inflexibilité mène à cette réaction : "Où est la qualité ?", je ne constate que sa raréfaction... Alors, je prends mon temps pour que ça vaille le coup. Je peux y passer plusieurs printemps, c'est un travail de fou ! Je porte de l'attention pour les moindres détails de tout. Félicitations ! Tu as déniché une trouvaille de goût. Fouille encore, et trie selon tes références, Tes préférences. Tu me captes donc j'ai bonne espérance. Rares sont ceux qui mériteraient la révérence. Ils ne le réclament pas mais ceux-ci ont droit à la déférence. Entends-tu la différence dans les couplets ? Le jeu sur les assonances, non ? Prends tes oreilles et coupe-les ! Écoute les phrases qui nous ont fait douter, Les sens sont dédoublés. Certains textes ont de quoi dérouter. Écoute, chez moi la plume est efficace ! Mes couplets s'écoutent attentivement, aux attentifs je les dédicace. Tous ceux qui se cassent le cerveau, les perspicaces, Droits à la verticale, les nerfs en fer et de bêtes de cervicales. Écoute, chez moi la plume est efficace ! Mes couplets s'écoutent attentivement, aux attentifs je les dédicace. Tous ceux qui se cassent le cerveau, les perspicaces, Droits à la verticale, les nerfs en fer et de bêtes de cervicales. Écoute !
4.
Film noir 06:56
La pièce est sombre, seule une lampe de bureau Projette l'ombre d'un homme chapeauté d'un Borsalino Assis sur une chaise en bois, détendu, le regard froid, Un cigare mâchouillé entre les doigts. Face à lui, un homme droit vêtu d'un costume noir, A peine visible. Il prend son verre et boit, Patientant. Un rond de fumée est expulsé. La sentence. Le premier homme est révulsé : "Léon, l'heure est grave, Nous avons pu repérer quelques corrompus parmi les gens braves. La dignité de notre faction est salie, Il nous revient la charge d'honorer le nom de notre famille ! Je te connais depuis des décennies. Tu apportes le sérieux quand les autres sont dans l'hérésie. Tu as le sang froid, je le sens en toi. Mais sans moi tu serais sans le sous et sans toit. Entends-moi, je parle avec le coeur ! J'ai eu tant de peine face à tes pairs et à leurs erreurs... Ces malfrats se sont terrés dans un tripot, Ils pillent dans nos caisses et pensent que je vais rester là à faire du tricot ? Les choses sont simples et tu n'as pas le choix ! Une balle pour chacun et de te rater tu n'as pas le droit ! Exécute une excursion dans leur taudis Et ne pardonne pas. Aucune excuse car ils m'en ont trop dites." Les lueurs des lampadaires permettent de faire transparaître La pluie déviée par le vent, qui pour un temps s'arrête. A la fenêtre, Léon relâche le rideau pâle Tandis que pénètre adouci le bleu d'un gyrophare. Prenant le signe en guise d'avertissement, Chaque ligne de son visage aigri gagne en affermissement. La main crispée sur son revolver, Léon et son compère ont besoin d'un vrai bol d'air. Accueilli par un souffle erratique, Dehors, il fait juste assez gris pour que la pluie rapplique. Imperturbable dans son attitude, Léon est capable de feinter sur son incertitude. Il pense, avec un moral mitigé mais stable, Que cette mission lui apporterait un renom détestable. Mais en fait, qui s'entête dans les affaires louches ? Si la police enquête, ceux qui s'en mêlent sont les familles qu'elles touchent. La vendetta ne rend pas estropié : Quand on y rentre, on y est trempé de la tête au pied. Léon le sait, Léon le sent et s'accroche à la rage, Chaussures mouillées, chapeau plié, alourdi par la drache. Ici, les lâches n'ont pas leur place au panthéon Mais dans un trou, au plus profond, à ce que pense Léon. Les temps sont troubles et la tension double. La traîtrise n'est punissable que par des sanctions lourdes. S'envolant en volute, de la fumée caresse un abat-jour. Du feutre doux incrusté dans une table en acajou. Six silhouettes sont découpées par la lumière. Les yeux dans l'ombre, on joue aux cartes et à celui qui sera le plus fier. Dans ce dernier combat, les vrais gangsters s'imposent Et grâce aux coups-bas ils sont coupables d'obtenir gain de cause. Leur seule valeur est dans le billet Et question équité : chacun son verre, chacun son cendrier. Rien n'est vide, les nervis sont bien servis. Un serveur endimanché propose des spiritueux interdits. Dans un coin, un type s'amuse à lancer une pièce, Des filles traînent et deux costauds sont postés à l'entrée du siège. L'ambiance est perturbée par trois coups métalliques. Vincenzo esquisse un geste de façon mécanique. Le seuil est révélé sans plus attendre Et s'y encadre un homme dégoulinant sur fond de pluie battante. Léon avance, retire son chapeau, Le retourne, et l'eau stagnante tombe au sol en flaque d'eau. Vincenzo prend la parole : "Si tu viens pour nettoyer sache qu'on est déjà rincé à l'alcool ! Le stock baisse au fur et à mesure, Léon. Viens prendre un verre au lieu de t'éterniser sur le péron ! Allez, plus on est saoul, plus on rit ! C'est pas un scoop que tu débarques ainsi chez nous, tu sais que j'ai tout compris... Dis-nous ton prix qu'on discute un peu ! Le vieux perd son fric, je te propose bien mieux !" Sortant une liasse Vincenzo achève : "Je sais que derrière ta cuirasse tu sais que tout s'achète..." Laissant la phrase planer en suspens, Léon allume une cigarette pour se donner du temps. Il fait le tour des lieux avec ses yeux Puis les fixe d'un air sérieux avant de rétorquer à ces messieurs : "Mes valeurs ne sont pas monétaires, Quand elles s'indignent elles font du bruit et j'aime pas trop les taire. Vous, vous jactez de l'argent au point de le galvauder Mais moi, j'ai la loyauté comme loi et on ne pourra me l'ôter." Autour de la table les regards se croisent, Un silence s'installe, les deux frères d'armes se toisent. Montrant son flingue à silencieux, Vincenzo soupire : "C'est dingue que tu sois si prétentieux ! Les gars comme toi sont pas nombreux... Mais va savoir pourquoi les personnages pompeux font pas long feu. Ça serait honteux que je te laisse vivre Alors que ton vieux pense te nourrir avec ses caisses vides !" Léon réplique : "Ta dignité est au tapis, Ce serait plus sûr que tu n'aies pas de futur dans ma fratrie." Puis il dégaine la dernière sentence à dire : "En somme, nous ne sommes que des hommes de main sans avenir."
5.
Navigateur 05:44
Explorateur naissant, navire arrimé au ponton, Le courant du cours d'eau va me contraindre à couper le cordon. Le vent en poupe, un nouveau poupon est à la proue. J'avance dans le doute, peu ou prou, parfois par à-coups. C'est moi qui tient la barre et personne ne me barre la route, Jusqu'à ce qu'un supérieur s'empare du pouvoir le regard farouche. Marin au garde-à-vous, gamin tiré par la joue. Les mots partent à la soute. Je laisse mon mépris s'exprimer par la toux. Les directives sont floues et les récits parlent à tous : Des histoires à la louche qui ne font monter que palabres à la bouche. Mon espoir passe à la trappe, mon équipage a la frousse. Il faut que je me rattrape, que j'identifie le mal à sa source. Je flotte vers le savoir en faisant gaffe à la houle Parce que c'est ce que j'ai de mieux à faire valoir tant qu'on me tient par la croupe. Jusqu'à ce que le choix m'appartienne, je repars tête basse. Dans l'océan, je traîne ma peine et rêvasse de terres vastes. De la pirogue jusqu'au voilier qui vogue, Episode par épisode... Le trajet m'isole dans un parfum chargé d'iode, Episode par épisode... Emporté par le sort, il n'y a que la pensée qui vole, Episode par épisode... On a tord l'empoigner si fort car c'est sans équivoque : Episode par épisode, on se rapproche de l'épilogue. Vient un temps où jeter l'ancre est fondamental Car c'est dans la stabilité que se fonde un mental. La zone est anormalement calme, puisse-t-elle le rester. Seul, dans la cale, j'apprends à comprendre avant de pester. J'apprends à contester les dires avec des arguments. La pertinence est un but et j'y travaille ardûment. On dit qu'on peut sauver des vies grâce à des noeuds marins. Il m'a fallut une corde pour voir que je tiens la mienne dans le creux de ma main. Serein, le petit moussaillon prend du galon. Il n'a pas le bras long pourtant ses amis sont sur ses talons. Sur le pont, il dirige et porte un écusson. Brave, il encourage la mutinerie s'il y a persécution. Fixe mais bercé par un courant léger, Eclairé par la lune qui perce la brume, je me sens protégé. Avant de remonter l'ancre et mettre les voiles Je lève la tête et se dévoile un ciel chargé d'étoiles. De la pirogue jusqu'au voilier qui vogue, Episode par épisode... Le trajet m'isole dans un parfum chargé d'iode, Episode par épisode... Emporté par le sort, il n'y a que la pensée qui vole, Episode par épisode... On a tord l'empoigner si fort car c'est sans équivoque : Episode par épisode, on se rapproche de l'épilogue. Sur un rafiot rafistolé voguant au gré du vent, En équipe, isolés, des années durant, Nous avançons fièrement quelles que soient les conditions. Chacun son rôle, sa mission : les convictions y sont. Nos mouvements à l'unisson témoignent d'un sérieux. Comme frères de galère, on pourrait difficilement faire mieux. Par moments, les éléments voudraient nous mettre à bas. Quand là-haut ça s'emballe c'est sur nos têtes que la tempête s'abat. Nous faisons face à une météo fâcheuse, Le climat est orageux et la coque craque contre une eau rageuse. Un éclat d'éclair et une rafale de trop. Décision rapide et claire : ç'en est fini donc comme pas mal, je saute... Puis refais surface ! Par chance, une planche pourrait m'empêcher de me noyer sur place. Cuits et distants, avant que nos corps ne rejoignent la rive, Je sens un léger souffle constant sur la flamme de la vie. De la pirogue jusqu'au voilier qui vogue, Episode par épisode... Le trajet m'isole dans un parfum chargé d'iode, Episode par épisode... Emporté par le sort, il n'y a que la pensée qui vole, Episode par épisode... On a tord l'empoigner si fort car c'est sans équivoque : Episode par épisode, on se rapproche de l'épilogue.
6.
Réalité, très chère réalité, J'ai vu trop vite qu'on n'était pas fait pour se lier d'amitié. Rien n'est parfait autour de moi : des lignes droites qu'on contourne. On fait tout de travers et pourtant le monde tourne. J'apprends en cours que c'est le cours normal des choses. J'ai écourté l'écoute pour tout remettre en cause. Après coup, serait-ce la bonne méthode ? J'ai préféré courir qu'être pris de court sur les bancs de l'école. Sacré bonhomme... Toujours à s'écarter du lot, Défiant l'impossible, à croire qu'on peut marcher sur l'eau. C'est faux ! Celui qui a tenté en est ressorti trempé ! Et si c'est vrai je l'ai raté à 2000 ans près... J'y ai repensé, concentré, tête basse. Comme un écho, mon raisonnement me revient en pleine face. Il faut une claque pour que la réflexion prenne place. Peu importe la vérité tant que la pensée la dépasse. Depuis, je m'évade simplement, librement, Les yeux divaguent dans le vent, je focalise le vide devant. Un sablier dont tous les grains remontent en signe de temps Me montre que dans ces moments le réel est infime. Je pense Que les éclairs de génie peuvent provenir du néant, Quand un cerveau séant bouche un trou de connaissances béant. C'est en poussant la recherche que la science s'étend. Né en '90 je vois l'avenir venir à pas de géant. Et tout ça pousse à l'exode mental. La zone frontale s'active laissant place à une pause fantasque. Ce moment créatif, vif, que rien ne remplace, Les idées défilent et je me fais des films quand mon esprit s'embrase. Dans un conditionnement sain d'esprit, J'écris, c'est bien précis et dans une logique simple et fluide. Pour ce que ça coûte, ça ne peut que rapporter. J'aurais pu peindre des croûtes mais je fais du rap et c'est dur à porter. On se fait carotter car au départ on n'est pas des intrus ! De manière rythmée, j'aspire seulement à partager un truc Un tant soit peu évolué, trop souvent occulté, Et que les médias imagent par un reflet flouté par trop de buée. C'est dommage quand même, certains se donnent tant de peine ! Viens, je t'emmène là où les autres n'ont pas eu le cran de se perdre : Dans tous ces mots qui vagabondent. Y en a tant que j'ai barré... Les vagues abondent, mon rap se bat contre vents et marées. Quoi qu'il arrive, j'ai des remparts intacts. Une protection psychique visible à travers ma syntaxe. Je suis libre dans un environnement perso. J'use cette capacité à m'évader que j'aie depuis le berceau. A la moindre occasion, moment d'évasion ! Simple solution pour fuir la vie et son équation. A travers l'imaginaire Je mets des images sur mes idées et je pense que c'est pas si mal de s'y plaire Car au bout d'un moment tout devient possible. En un instant, je passe du monde réel à l'impossible. Simple et dégrossi, l'esprit est malléable. Quand vient l'envie d'exil dans des récits, je m'y dévoue corps et âme. Je fuis mais je reste immobile. Je sens quand on me parle mais ces paroles me paraissent inaudibles. Je crée tout ce qui me plait dans un espace sans fin. Sans crainte, c'est toutes les lois que je m'amuse à enfreindre. Et c'est bien ça le but du jeu, Non ? Je me permets ce que le Bien et le Mal me susurrent. Je N'ai plus de limites quand il s'agit de tendre vers un extrême. Ceci n'est qu'un extrait de rimes abstraites et j'en ai tant que j'écrème Pour retirer le meilleur de mes moments d'absence. Je sais d'avance qu'on pourrait croire que tout ça n'a pas de sens. Mais pas de chance l'esprit est volatile. T'étais sur la partance, t'as pas suivi qu'il est déjà reparti... Vaguement guidées par un fil conducteur, J'ai du mal à croire que les idées sortent du fond du cœur. Je suis terre-à-terre et sur le sujet on ne me taira pas : Une impulsion électrique dans le cerveau en est le b.a.-ba. Depuis que je me suis intéressé à ça, j'en suis resté à ça Et savoir que ma tête vivait d'électricité me terrassa ! Un coup de jus mérité qui m'a offert la témérité D'oser me projeter afin d'opter pour la sérénité. Alors je m'efforce, c'est dur mais je fais l'effort ! Ma tête se téléporte, ramène des lettres et moi j'y mets les formes. Peut-être que mon corps n'est qu'une transition Entre les idées qui viennent et celles qui ne font que retenir mon ambition. Rebut, je n'écoute plus tout ce qui me descend : La télé, les affichages pub et le vice des gens. Malgré le matraquage, je garde mes idées sensées. Pour arrêter de penser faudrait que je me mette à dé-penser. En aucun cas je n'achèterais mon rôle ! Je préfère faire les frais d'espérer garder le contrôle ! Vu qu'on ne se voit que par le biais du pognon, J'ai fait le choix d'aiguiser mon opinion quitte à finir grognon. J'ai l'impression depuis longtemps d'être affligé Par des questions dont les réponses sont évidentes quand j'ai le regard figé. J'ai l'intention ferme de m'ouvrir à mes échappées ! Parole de rescapé d'un monde "parfait" aux chemins escarpés. Si la pensée est infinie, ma vie ne l'est pas. Tant pis, j'ai le temps de faire le tri avant ledit trépas. En ce sens, j'embrasse la science et ses alliés, Ceux qui ont la chance de partager leurs expériences à travers un cahier, Ceux qui entendront les messages qu'on leur délivre, Ceux qui lisent entre les lignes, qui réalisent ce qui en dérive. J'en perds la tête, le thème, les termes et la pagination ! Evasion, évasion, effort d'imagination. Evasion, évasion, effort d'imagination. Evasion, évasion, effort d'imagination. Evasion, évasion, effort d'imagination. Evasion, évasion, effort d'imagination.
7.
Ma brique 03:14
Depuis le départ à l'opposé des récits lisses, Celui qu'on n'attendait pas vient apporter sa pierre à l'édifice. Mon plan de carrière m'indique seulement où trouver du calcaire. Casque sur la tête, tailler dans la roche relève du calvaire. Je creuse à coups de pioche, une main dans la poche. La matière n'est pas parfaite mais on s'en rapproche. Certains l'extraient salement, j'espère être plus agile : Je paticipe à l'édification d'un monument fragile. Architecte de textes, façonneur de phases, Maçon des mots éprit des rimes, salopeur de pages. Les fonctions ainsi décrites sont souvent décriées Le coeur y est tant qu'il reste de l'encre dans mon encrier. Je transpose mes prises de tête en prises de voix, Brise les stéréotypes en guise de thème, mes textes sont dignes de foi ! Vise la bêtise et tire ! De quoi frémir de joie, Les dires foireux ont laissé place à la maîtrise de soi. Le choix de l'écriture comme art martial, Questionnement perpétuel qui me permet de rester impartial, A été d'une logique sans faille. La science du détail ! A chaque bataille j'expédie en un souffle plusieurs mois de travail. Trouve-moi parmi les vrais, loin d'être illétré, Je crée et mes vers trahissent les traits d'un rap millimétré. Toutes ces années consacrées à l'exercice Ont largement participé au fait que mes pensées s'éclaircissent. Au fait, pour moi ce n'est pas qu'un passe-temps. Je mets du coeur à l'ouvrage pour ne pas passer pour un charlatan. Phonème après phonème, syllabe après syllabe, Mes synapses créent des poèmes via à des symboles en enfilade. Qu'en faire si ce n'est laisser une trace écrite, Partager une sélection de phrases éthiques dans le but que ça s'ébruite ? Le résultat est trop probant pour y lâcher du lest. Qu'importe que ça rapporte ! J'écris pour la beauté du geste. Attendre un retour monétaire serait stupide, Cupide ! Les pieds sur terre, je reste lucide. Quand je vois ceux qui se sont faits avoir par l'argent, Je préfère avoir mal aux fesses d'avoir patienté dans la salle d'attente ! L'envie pour fondation, la rigueur ma charpente, Une construction charmante aux convictions alarmantes. Longue est la pente jusqu'à la reconnaissance. Que tu plaisantes ou que tu représentes le rap dans son essence. J'ai vu de toute part du haut de mes remparts Qu'on voudrait couper la langue à ceux qui s'en emparent. Ma parole classée dans un genre se voit déclassée. Dépassés, les dires sont constamment déplacés. J'ouvre les portes à la discussion Sur tous les thèmes : de l'écriture jusqu'à la diffusion. Les événements rap n'existent pas que pour faire illusion ! Le partage est de mise, chacun est libre d'y faire irruption. Elle est ici l'ouverture d'esprit : Dans une entente simplissime et un respect prescrit. Ainsi, des arrivages de briques s'entassent Et chacun fonde son avis selon la bâtisse qu'il a mise en place. Ma structure est solide, je veux enrichir la tienne ! Ma brique est un pavé poli fourni pour que ça tienne. Si je peux te donner un conseil en architecture : Les disques du Rayon Du Fond mériteraient une Seconde Lecture.
8.
Argentina 02:51

about

Premier projet de Libres Ratures.

Réalisé en indépendance totale, cet EP fourni 8 titres aiguisés qui séduiront les amateurs de rap français.

credits

released November 6, 2019

Instrumentales : Mezcla
Textes : Kimo
Scratchs : Dj Safe

Enregistrement & mix : Nicolas Vair
Mastering : Arthur Frick
Lettrage : Shore
Graphisme : Maxime Ippolito

www.libres-ratures.com

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Libres Ratures

Kimo à la plume,
Mezcla à la prod,
le tandem pense... Libres Ratures.

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