L'1consolable :

J'avance à contre-sens, mais suis moins con qu'on ne le pense
Oui vu que ce monde se lance droit dans le mur et fonce dedans
Qu'on est marrons, je devance l'effondrement, je rompts, je pense
Qu'il est déjà tard, pour les radars et les contredenses
Je prends le sens interdit en dépit de ce que la science entière dit
Et bien qu'on m'ait averti, certifié que c'est là mon destin merdique
Ma mère dit que j'ai peu de chances de m'en tirer sans faire
Diversion, sans changer de direction, je m'exile vers des terres plus fertiles
Ce pays part à la renverse, j'ai pris le chemin inverse
Je traverse sous l'averse, saute l'obstacle comme un Prince Perse
Ce train-train verse, dans le vide intersidéral au sens littéral
Tout en nous promettant le monde idéal j'réingurgite les larmes
Qu'en vain je verse, j'ai de la musique, des armes, puis j'ai l'âme retorse
Plutôt que de vivre des drames, je hisse les voiles de force
Ce monde est privé de vie, d'étoiles, et parle le morse
Je m'esquive, esquisse une issue vu qu'ici ça se corse
Le climat décline, vois, des humains se déciment
Y'a des guerres intestines que le Capital dessine
A dessein, ça ne lésine pas, à faire la fête
Inexorablement au détriment de ceux qu'il
Affaiblira, à quoi ça me destine? Moi, rien ne m'apparaît clean
La mainmise de la vermine sur nos vies que la même mine
Las, je détale, m'exile, vois, mes mouvements troublent l'eau
Et pour mieux faire face, j'efface mes traces quand je tourne le dos

Refrain (scratchs) :

"Tourner le dos..."
"Paysage hostile, faut qu'j'file...", "Pas de marche arrière..."
"Tourner le dos..."
"J'ai dit j'me casse, ils m'ont dit on t'retient pas..."
"Tourner le dos..."
"Route longue et tortueuse...", "On laisse tant de choses derrière soi..."
"Tourner le dos..."
"Mon coeur pense à tous ceux qui sont toujours là-bas..."

Kimo :

J'avance mais mon parcours reste à tracer.
C'est pas la chance qui m'attend au prochain carrefour pour m'embrasser.
La patience comme arme aux épreuves à passer
A cessé de me faire balancer entre être impotent et bras cassé.
Tracassé par un passé qui donne des coups en traître,
Je repars glacé. On n'est jamais assez pour l'entraide
Et quoi qu'on fasse je suis lassé. Le wagon passe
Et je m'apaise en me disant que la situation finira par se tasser.
Les conseils fusent, émis par mes compagnons.
Mes combats ont fait que bon nombre de cons j'exclus.
Donc je ne converse plus avec les incompétents.
C'est complètement condescendant, oui, mais qu'on m'excuse ;
Reclus dans mon écluse sur un canal parigot,
Et dont l'effluve à tout à envier d'un canniveau,
Des idiots, de par les rives, désirent me voir dériver
Mais à dire vrai, je m'ennuie pendant la remise à niveau.
Les ignorer ? Facile ! Mais qui m'aurait permis
De définir la mire pour mon avenir alors que je suis timoré ?
A mon équipe dorée : mes proches et mes amis.
Les connaissances à conserver de près sont loin des mijaurées.
Pour ne pas minorer l'impact des avis sensés
Qui me font penser différemment de quand je suis isolé,
Je tends l'oreille à tous ceux qui m'entourent. Je cause
de bienveillance franche, et pour le reste je tourne le dos.


Refrain (scratchs) :

"Tourner le dos..."
"Paysage hostile, faut qu'j'file...", "Pas de marche arrière..."
"Tourner le dos..."
"J'ai dit j'me casse, ils m'ont dit on t'retient pas..."
"Tourner le dos..."
"Route longue et tortueuse...", "On laisse tant de choses derrière soi..."
"Tourner le dos..."
"Mon coeur pense à tous ceux qui sont toujours là-bas..."